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  • Guru Prancis

Le ciel s’obscurcit pour le tourisme azuréen

Dernière mise à jour : 18 oct. 2022


C’est bien connu, les Russes aiment le soleil. De Dubaï aux Maldives, de la Grèce à la Thaïlande, les touristes venus de Russie étalent leurs serviettes de plage aux quatre coins du globe. En France, leur destination préférée est la Côte d’Azur. Ou était.


Car pour la troisième année consécutive, les professionnels du secteur font grise mine. Après des frontières fermées en 2020, un vaccin Spoutnik non reconnu par les autorités françaises en 2021, c’est cette fois la guerre en Ukraine qui est venue fortement contrarier les projets de voyage. En effet, les touristes russes subissent les aléas géopolitiques et monétaires, et entre la chute prononcée du rouble et le survol du territoire européen désormais interdit à leurs avions, il leur est compliqué de se rendre en France. Preuve en est, les réservations aériennes à la fin de l’année dernière en étaient réduites à une peau de chagrin. En temps normal, on ne compte pas moins de dix vols quotidiens en provenance de Moscou et Saint-Pétersbourg qui desservent Nice, où se trouve la plus grande église orthodoxe hors de Russie.


Plus que Paris et ses musées, c’est bien la côte méditerranéenne, entre Cannes et Monaco, qui souffre de l’absence des Russes, représentés par une clientèle haut-de-gamme qui ne regarde pas toujours à la dépense. Près de 700 millions d’euros de recettes avaient ainsi été enregistrés en 2019. Hôtels de luxe, mais aussi restaurants, commerçants, chauffeurs de limousine se trouvent donc impactés par la situation. Seuls peuvent encore venir les détenteurs de double nationalité dont la fortune est en euros ou en dollars, et les oligarques, mais ces derniers sont dans le collimateur des autorités françaises, en raison de la politique de sanctions envers la Russie. Villas privées et yachts de 40 mètres, deux piliers du tourisme, sont en effet dorénavant surveillés de près.


Face à l’obligation de s’adapter, le secteur du tourisme s’est préparé tant bien que mal à une saison sans Russes (ni Asiatiques), et compte sur une clientèle nord-américaine et européenne. Mais un autre sujet d’inquiétude agite les professionnels du tourisme : la durée et le risque d’expansion du conflit, qui tempère l’enthousiasme de la clientèle au niveau mondial. Comme on dit dans les casinos de la Côte d’Azur, ‘rien ne va plus’…


Vocabulaire :


aux quatre coins du globe : (expression) partout dans le monde faire grise mine : être triste, déçu, pessimiste les aléas : événement imprévu être réduit à une peau de chagrin : être réduit au minimum ne pas regarder à la dépense : dépenser de l’argent sans compter être dans le collimateur : être surveillé de près tempérer : modérer, atténuer ‘rien ne va plus’ : phrase utilisée dans les casinos pour signifier que les joueurs ne peuvent plus modifier leur mise (l’argent mis en jeu)


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